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Question

Bonjour j'ai un texte à rédiger façon La Bruyère pouvez vous m'aider svp

1 Réponse

  • Texte à la façon La Bruyère:

    Léilis est la meilleure, une artiste, tout du moins elle veut que l'on en soit persuadé. Elle préfère mentir plutôt que de se taire ou de paraître ignorée quelque chose. Même pendant ses cours de dessin, lorsqu'une personne veut suggérer une idée sur une oeuvre, mademoiselle Léilis lui coupe la parole et en vient même à donner des instructions.
         A la fin de la séance, chacun leur tour, les élèves doivent montrer leur peinture. Lorsqu'arrive le tour de Léilis, elle se vante de son tableau en disant qu'il est très plaisant, d'une technique irréprochable et très intéressante. Quand une personne vient manifestement la contredire une fois de plus, elle lui coupe la parole en ajoutant. "Juliette qui est ma meilleure amie, et la seconde meilleure artiste du lycée, m'a enseigné la technique de transparence que j'ai appliquée avec perfection !" Elle reprenait le fil de sa narration avec plus de confiance qu'elle ne l'avait commencé lorsque l'une des élèves lui dit : "C'est Juliette à qui vous parlez, elle-même, celle qui ne te connaît pas, ne t'asjamais rien appris et (qui est) encore moins ta meilleure amie !"     Ce texte, qui fait le portrait d'une lycéenne d'aujourd'hui, est composé d'après "Arrias" de La Bruyère dans ses Caractères :     Arrias a tout lu, a tout vu, il veut le persuader ainsi; c'est un homme universel, et il se donne pour tel: il aime mieux mentir que de se taire ou de paraître ignorer quelque chose. On parle à la table d'un grand d'une cour du Nord: il prend la parole, et l'ôte à ceux qui allaient dire ce qu'ils en savent; il s'oriente dans cette région lointaine comme s'il en était originaire; il discourt des mœurs de cette cour, des femmes du pays, des ses lois et de ses coutumes; il récite des historiettes qui y sont arrivées; il les trouve plaisantes, et il en rit le premier jusqu'à éclater. Quelqu'un se hasarde de le contredire, et lui prouve nettement qu'il dit des choses qui ne sont pas vraies. Arrias ne se trouble point, prend feu au contraire contre l'interrupteur: "Je n'avance, lui dit-il, je raconte rien que je ne sache d'original: je l'ai appris de Sethon, ambassadeur de France dans cette cour, revenu à Paris depuis quelques jours, que je connais familièrement, que j'ai fort interrogé, et qui ne m'a caché aucune circonstance." Il reprenait le fil de sa narration avec plus de confiance qu'il ne l'avait commencée, lorsque l'un des conviés lui dit: "C'est Sethon à qui vous parlez, lui-même, et qui arrive de son ambassade."

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