Comment les pays producteur du Moyen-Orient préparent -ils l'après pétrole
Géographie
jeanpierreouch
Question
Comment les pays producteur du Moyen-Orient préparent -ils l'après pétrole
1 Réponse
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1. Réponse msoussi01
es réserves mondiales de gaz prouvées, c’est-à-dire dont l’existence est établie et dont les chances de récupération sont quasiment certaines, étaient de 180 000 milliards de mètres cubes en 2008. Aujourd’hui, le gaz est utilisé notamment dans l’industrie pétrochimique et pour produire de l’électricité. Il représente en effet 23 % du total de la consommation mondiale d’énergie. Cet intérêt ne va pas diminuer. Selon les chercheurs, la demande mondiale de gaz naturel devrait augmenter de 50% dans les vingt ans à venir pour aboutir à une production de 4 400 milliards de mètres cubes vers 2030.À l’origine, les pays industrialisés de l’OCDE étaient producteurs de gaz mais cette offre est désormais en déclin. Ces sources traditionnelles de gaz sont donc progressivement remplacées par de nouvelles sources éloignées des zones de forte consommation. Cela entraîne une augmentation des échanges transfrontaliers de gaz avec des volumes exportés depuis le Moyen-Orient et l’Afrique amenés à tripler d’ici 2030. En outre, le gaz vit actuellement une crise. La situation politique instable depuis 2011 en Afrique du Nord et dans certains pays du Moyen-Orient a débouché sur une nervosité des marchés pétrolier et gaziers. À cela s’ajoute une surproduction en 2008 puis une augmentation considérable de la production des gaz non-conventionnels aux États-Unis (gaz de charbon présent dans des mines profondes, gaz de schiste et gaz compact présent dans des réservoirs peu poreux), entraînant une fermeture du marché américain aux importations.Rappelons enfin que le marché gazier est un marché complexe divisé en trois zones géographiques : le marché américain, le marché européen et le marché asiatique. Sur ces trois espaces, le prix du gaz peut connaître des variations importantes : aux États-Unis, le million de british thermal unit (Btu, l’unité de mesure calorifique) atteint 2,50 dollars tandis qu’en Europe il est de 12 dollars et qu’en Asie il s’élève à 16 dollars.Dans ce relatif marasme économique concernant le marché du gaz, un secteur se porte toutefois bien. Il s’agit du gaz naturel liquéfié (GNL) dont la croissance prévue est de 4 % par an jusqu’en 2030. Le GNL est un gaz que l’on a réfrigéré à -162° Celsius, le rendant dès lors liquide et ne lui permettant plus d’occuper que le 1/600e de sa place à l’état gazeux. L’avantage est indéniable en termes de transports. Des volumes conséquents peuvent ainsi être échangés et acheminées sur de très longues distances et sur le long terme, par des voies commerciales diverses. Cela permet d’éviter les risques géopolitiques liés à un transport tel que le gazoduc, souvent la cible d’attaques.Toutefois, une spécialisation dans le GNL nécessite des investissements coûteux et des structures adaptées. Ainsi, le gaz naturel doit être récolté et acheminés vers des usines de liquéfaction, puis transportés dans des méthaniers (la pratique est donc relativement dépendante du secteur de la construction navale) avant d’être regazéifié pour être mis sur le marché de la consommation. Pour refroidir le gaz naturel, ce dernier doit passer par un « train de liquéfaction ». Ce procédé conséquent nécessite 70 000 tonnes de béton, 440 kilomètres de câbles électriques et 13 000 kilomètres de canalisations. Le Qatar compte actuellement 14 trains dans la ville industrielle de Ras Laffan.