Aidez moi svp je pleure je ny arrive pas du tout5 - Oh ! c'est vilain de boire! dit-elle à demi-voix. Et elle raconta qu'autrefois, avec sa mère, elle buvait de
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lino1
Question
Aidez moi svp je pleure je ny arrive pas du tout5" - Oh ! c'est vilain de boire! dit-elle à demi-voix. Et elle raconta qu'autrefois, avec sa mère, elle buvait de
l'anisette, à Plassans. Mais elle avait failli en mourir un jour, et ça l'avait dégoûtée; elle ne pouvait plus voir les
liqueurs.
-Tenez, ajouta-t-elle en montrant son verre,j'ai mangé ma prune; seulement, je laisserai la sauce, parce que ça
10me ferait du mal.
Coupeau, lui aussi, ne comprenait pas qu'on pût avaler de pleins verres d'eau-de-vie. Une prune par-ci par-là,
ça n'était pas mauvais. Quant au vitriol, à l'absinthe et aux autres cochonneries, bonsoir il n'en fallait pas. Les
camarades avaient beau le blaguer, il restait à la porte, lorsque ces cheulards* là entraient à la mine à poivre.
15Le papa Coupeau, qui était zingueur comme lui, s'était écrabouillé la tête sur le pavé de la rue Coquenard, en
tombant, un jour de ribote, de la gouttière du n° 25; et ce souvenir, dans la famille, les rendait tous sages. Lui,
lorsqu'il passait rue Coquenard et qu'il voyait la place, il aurait plutôt bu l'eau du ruisseau que d'avaler un
canon* gratis chez le marchand de vin. Il conclut par cette phrase :
- Dans notre métier, il faut des jambes solides. Gervaise avait repris son panier. Elle ne se levait pour tant
20pas, le tenait sur ses genoux, les regards perdus, rêvant, comme si les paroles du jeune ouvrier éveillaient en
elle des pensées lointaines d'existence. Et elle dit encore, lentement, sans transition apparente :
-- Mon Dieu! Je ne suis pas ambitieuse, je ne demande pas grand'chose... Mon idéal, ce serait de travailler
tranquille, de manger toujours du pain, d'avoir un trou un peu propre pour dormir, vous savez, un lit, une table et
deux chaises, pas davantage... Ah! je voudrais aussi élever mes enfants, en faire de bons sujets, si c'était
25possible... Il y a encore un idéal, ce serait de ne pas être battue, si je me remettais jamais en ménage; non, ça
ne me plairait pas d'être battue... Et c'est tout, vous voyez,c'est tout... Elle cherchait, interrogeait ses désirs, ne
trouvait plus rien de sérieux qui la tentât. Cependant, elle reprit, après avoir hésité :
- Oui, on peut à la fin avoir le désir de mourir dans son lit... Moi, après avoir bien trimé toute ma vie, je
mourrais volontiers dans mon lit, chez moi Et elle se leva. Coupeau, qui approuvait vivement ses souhaits, était
30déjà debout, s'inquiétant de l'heure. Mais ils ne sortirent pas tout de suite; elle eut la curiosité d'aller regarder,
au fond, derrière la barrière de chêne, grand alambic de cuivre rouge, qui fonctionnait sous le vitrage clair de la
petite cour; et le zingueur, qui l'avait suivie, lui expliqua comment ça marchait, indi quant du doigt les différentes
pièces de l'appareil, montrant l'énorme cornue d'où tombait un filet limpide d'alcool. L'alambic, avec ses
récipients de forme étrange, ses enroulements sans fin de tuyaux, gardait une minesombre; pas une fumée ne
35s'échappait: à peine entendait on un souffle intérieur, un ronflements souterrain; c'était comme une besogne de
nuit faite en plein jour, par un travailleur morne, puissant et muet. Cependant, Mes-Bottes, accompagné de ses
deux camarades, était venu s'accouder sur la barrière, en attendant qu'un coin ducomptoir fût libre. Il avait un
rire de poulie mal graissée, hochant la tête, les yeux attendris, fixés sur la machine à soûler. Tonnerre de Dieu !
elle était bien gentille! Il y avait, dans ce gros bedon de cuivre de quoi se tenirle gosier au frais pendant huit
40jours. .Lui, aurait voulu qu'on lui soudât le bout du serpentin ..entre les dents, pour sentir le vitriol encore chaud,
l'emplir, lui descendre jusqu'aux talons, toujours, toujours, comme un petit ruisseau. Dame! il ne se serait plus
dérangé, ça aurait joliment remplacé les dés à coudre de ce roussin* de père Colombe l Et les camarades
ricanaient, disaient que cet animal de Mes-Bottes avait un fichu grelot*, tout de même. L'alambic, sourdement,
sans une flamme, sans une gaieté dans les reflets éteints de ses cuivres, continuait, laissait couler sa sueur
45d'alcool, pareil à une source lente et entêtée, qui à la longue devait envahir la salle, se répandre sur les
boulevards extérieurs, inonder le trou immense de Paris.
Question : 1) Sur quelle impression dominante vous laisse le cadre spatio de cette première rencontre ? / 2) Quelle details de ce texte créent une impression de sourde menace ? Classez les traits qui vous semblent annoncer le poids de l'hérédité et l'influence du mileu sur les personnages./3) Reperez les paroles rapportées et identifiez les diffèrents types de discours .Que permet l'emploi de ces differents discours dans le récit naturaliste ? /4) Relevez dans la conversation tout les details réalistes et les indes d'appartenances des personnages à un milieu populaire./ 5) Observez la description de l'alambic.Relevez les procédés qui l'assimilent à un organisme vivant , à une figure mythologie .Pourquoi ce choix selon vous ?
l'anisette, à Plassans. Mais elle avait failli en mourir un jour, et ça l'avait dégoûtée; elle ne pouvait plus voir les
liqueurs.
-Tenez, ajouta-t-elle en montrant son verre,j'ai mangé ma prune; seulement, je laisserai la sauce, parce que ça
10me ferait du mal.
Coupeau, lui aussi, ne comprenait pas qu'on pût avaler de pleins verres d'eau-de-vie. Une prune par-ci par-là,
ça n'était pas mauvais. Quant au vitriol, à l'absinthe et aux autres cochonneries, bonsoir il n'en fallait pas. Les
camarades avaient beau le blaguer, il restait à la porte, lorsque ces cheulards* là entraient à la mine à poivre.
15Le papa Coupeau, qui était zingueur comme lui, s'était écrabouillé la tête sur le pavé de la rue Coquenard, en
tombant, un jour de ribote, de la gouttière du n° 25; et ce souvenir, dans la famille, les rendait tous sages. Lui,
lorsqu'il passait rue Coquenard et qu'il voyait la place, il aurait plutôt bu l'eau du ruisseau que d'avaler un
canon* gratis chez le marchand de vin. Il conclut par cette phrase :
- Dans notre métier, il faut des jambes solides. Gervaise avait repris son panier. Elle ne se levait pour tant
20pas, le tenait sur ses genoux, les regards perdus, rêvant, comme si les paroles du jeune ouvrier éveillaient en
elle des pensées lointaines d'existence. Et elle dit encore, lentement, sans transition apparente :
-- Mon Dieu! Je ne suis pas ambitieuse, je ne demande pas grand'chose... Mon idéal, ce serait de travailler
tranquille, de manger toujours du pain, d'avoir un trou un peu propre pour dormir, vous savez, un lit, une table et
deux chaises, pas davantage... Ah! je voudrais aussi élever mes enfants, en faire de bons sujets, si c'était
25possible... Il y a encore un idéal, ce serait de ne pas être battue, si je me remettais jamais en ménage; non, ça
ne me plairait pas d'être battue... Et c'est tout, vous voyez,c'est tout... Elle cherchait, interrogeait ses désirs, ne
trouvait plus rien de sérieux qui la tentât. Cependant, elle reprit, après avoir hésité :
- Oui, on peut à la fin avoir le désir de mourir dans son lit... Moi, après avoir bien trimé toute ma vie, je
mourrais volontiers dans mon lit, chez moi Et elle se leva. Coupeau, qui approuvait vivement ses souhaits, était
30déjà debout, s'inquiétant de l'heure. Mais ils ne sortirent pas tout de suite; elle eut la curiosité d'aller regarder,
au fond, derrière la barrière de chêne, grand alambic de cuivre rouge, qui fonctionnait sous le vitrage clair de la
petite cour; et le zingueur, qui l'avait suivie, lui expliqua comment ça marchait, indi quant du doigt les différentes
pièces de l'appareil, montrant l'énorme cornue d'où tombait un filet limpide d'alcool. L'alambic, avec ses
récipients de forme étrange, ses enroulements sans fin de tuyaux, gardait une minesombre; pas une fumée ne
35s'échappait: à peine entendait on un souffle intérieur, un ronflements souterrain; c'était comme une besogne de
nuit faite en plein jour, par un travailleur morne, puissant et muet. Cependant, Mes-Bottes, accompagné de ses
deux camarades, était venu s'accouder sur la barrière, en attendant qu'un coin ducomptoir fût libre. Il avait un
rire de poulie mal graissée, hochant la tête, les yeux attendris, fixés sur la machine à soûler. Tonnerre de Dieu !
elle était bien gentille! Il y avait, dans ce gros bedon de cuivre de quoi se tenirle gosier au frais pendant huit
40jours. .Lui, aurait voulu qu'on lui soudât le bout du serpentin ..entre les dents, pour sentir le vitriol encore chaud,
l'emplir, lui descendre jusqu'aux talons, toujours, toujours, comme un petit ruisseau. Dame! il ne se serait plus
dérangé, ça aurait joliment remplacé les dés à coudre de ce roussin* de père Colombe l Et les camarades
ricanaient, disaient que cet animal de Mes-Bottes avait un fichu grelot*, tout de même. L'alambic, sourdement,
sans une flamme, sans une gaieté dans les reflets éteints de ses cuivres, continuait, laissait couler sa sueur
45d'alcool, pareil à une source lente et entêtée, qui à la longue devait envahir la salle, se répandre sur les
boulevards extérieurs, inonder le trou immense de Paris.
Question : 1) Sur quelle impression dominante vous laisse le cadre spatio de cette première rencontre ? / 2) Quelle details de ce texte créent une impression de sourde menace ? Classez les traits qui vous semblent annoncer le poids de l'hérédité et l'influence du mileu sur les personnages./3) Reperez les paroles rapportées et identifiez les diffèrents types de discours .Que permet l'emploi de ces differents discours dans le récit naturaliste ? /4) Relevez dans la conversation tout les details réalistes et les indes d'appartenances des personnages à un milieu populaire./ 5) Observez la description de l'alambic.Relevez les procédés qui l'assimilent à un organisme vivant , à une figure mythologie .Pourquoi ce choix selon vous ?
1 Réponse
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1. Réponse hvdgnjhvb
Moi je dis ne vient pas l'école demain