faites la description ou le portrait d'une personne qui a marqué votre enfance

Je le voyais chaque jour à la sortie de l'école. A l'époque, je n'étais qu'une enfant de 6eme insouciante. Mais je me souviens de lui. Comme s'il etait gravé dans ma mémoire impossible à oublier.Tapis dans un coin entre les buissons et les marches du batiment, il tenait dans sa main un cahier rouge. Rouge comme ses lèvres qui donnaient l'impression qu'elles saignaient. Ses yeux d'un vert si profond, étaient transperçants. Il me fixait d'un regard plein de haine et de rancoeur. Un jour, j'ai pensé qu'il était mendiant, alors en m'approchant tout doucement, je lui ai tendu une pièce. Il me jeta un regard glacial et dit d'un ton qui vous donnerait la chair de poule: <> Alors je ne me suis plus jamais approchée de lui. Quel âge il avait? Impossible de répondre. Il avait l'air tellement jeune par sa beauté mais tellement vieilli par la tristesse! De grandes cernes violettes encadraient ses yeux. La seule chose qui m'interaissait. Oui ses yeux, j'y trouvait comme un reconfort ou quelque chose de familier. Je m'y noyait. Je revais rien qu'en les regardant. Oui je restais de longues minutes assise sur un banc en face de lui. Parfois, il prenait un stylo accroché à sa chemise noire, la seule qu'il met depuis le jour où je l'ai aperçu. Et il écrivait. J'aurais bien voulu savoir quoi, avec ses grandes mains si usées. Il ´avait pas l'air d'un clochard. Mais il n'avait pas de maison. Je le sais. Je le sens. Il sentait bon. Ca aussi je le sais depuis le jour où l'ai approché. Puis vinrent les vacances de noel Je ne sortais pas. Il faisait tellement froid! Je pensais à <>. Que faisait il pour se proteger des bourrasques? Et puis j'avais honte de moi bien au chaud sous une couverture douillete. Pour la premiere fois j'attendais la fin des vacances avec impatience. A la rentrée, la neige et le vent ne s'etaient pas arretés. Je m'appretais a m'asseoir sur mon banc favori. Quand je vis les pompiers. Transportant yeux verts. La tete couverte. Le cahier rouge n'etait pas par terre. Je le voyais qui depassait du brancard . Je rentrais chez moi essouflée. Mal au coeur. Je ne pourrais plus jamais me noyer dans ses yeux. Ma mere assise dans le salon avait une photo dans les mains. Elle l'observait le regard vide. Sans aucune expression. Je m'assit a coté d'elle et je vis. C'etait papa et maman. Maman avait un ventre rond. Rappelons que je suis fille unique. Et à coté d'eux... Un jeune et beau garçon qui devait avoir l'age que j'avais a present. Aux yeux verts. Tenant dans sa main... Un cahier rouge... Fin De mon invention. En esperant t'avoir bien aidé...